Une charte de prise en charge des cancers du sein par l’Institut Curie et Malakoff Médéric

L’objectif de cette charte est d’optimiser la prise en charge des patientes dès l’annonce du diagnostic et jusqu’au retour à la vie sociale et professionnelle.

L’Institut Curie, leader dans la prise en charge des cancers du sein en France, et Malakoff Médéric, acteur majeur de la protection sociale, se sont engagés dans un partenariat visant la mise en œuvre, l’évaluation et le déploiement d’un parcours structuré. L’objectif de ce partenariat inédit est d’améliorer la prise en charge des patientes en facilitant la mise en place de traitements personnalisés, les moins invasifs possibles, et dans les meilleurs délais. Cette charte intègre une prise en compte globale de la situation des patientes afin de favoriser leur retour au domicile, ainsi qu’à l’emploi, lorsque cela est envisageable et souhaité.

Assurer une efficacité et une clarté optimales dans la prise en charge des patientes

Cancer le plus fréquent chez la femme, le cancer du sein, qui représente chaque année plus de 50 000 nouveaux cas en France, est un problème de santé majeur. Ces 30 dernières années, l’Institut Curie a suivi plus de 60 000 femmes atteintes de cancer du sein. Parmi les plus grands centres européens de prise en charge, il dispose d’un savoir-faire sur tous les aspects du parcours des patientes et de leur prise en charge globale, du diagnostic au retour au travail.
« La prise en charge des cancers du sein peut s’avérer assez inégale sur le territoire, ce qui peut entraîner une véritable perte de chance pour les patientes. La charte que nous avons établie avec Malakoff Médéric est, dès maintenant, mise à disposition de tous les hôpitaux et cliniques qui le souhaitent », explique le Pr Roman Rouzier, directeur médical du pôle sénologie de l’Institut Curie. « Il s’agit d’un parcours structuré et d’indicateurs associés dont pourront se prévaloir les établissements de santé appliquant cette charte. Au-delà de la phase de traitement, elle met l’accent sur l’accompagnement des patientes qui doivent également bénéficier d’un suivi personnalisé permettant le maintien et le retour à l’emploi », précise le Pr Roman Rouzier.

L’optimisation du parcours de soins définie par la charte 

Elle s’articule autour de 4 axes structurants :

• L’optimisation des délais de prise en charge afin de respecter des délais maximaux entre chaque phase thérapeutique.
• La mise en place d’un parcours structuré dans le temps permettant de coordonner les équipes médicales autour du parcours de soins de la patiente à toutes les étapes de son traitement : dépistage, diagnostic histologique, annonce du diagnostic et du traitement, chirurgie thérapeutique et réparatrice, chimiothérapie, radiothérapie, soins de support et suivi post-traitement, coordination avec le médecin traitant.
• L’accès aux tests génomiques destiné à limiter le recours à la chimiothérapie grâce à une meilleure évaluation du risque tumoral. En effet, la mise en œuvre d’une chimiothérapie entraîne généralement 6 mois d’arrêt de travail supplémentaire, et trop souvent une vraie difficulté de reprise professionnelle pérenne dans le temps.
• Le déploiement d’une offre de services et de solutions prenant en compte la situation sociale de la patiente, et en particulier sa situation face à l’emploi. L’objectif est notamment de rechercher autant que possible la continuité professionnelle des 50 % de patientes qui travaillent.

« Ce partenariat s’inscrit dans l’engagement de Malakoff Médéric en faveur de l’optimisation des parcours de soin », déclare Laurent Borella, Directeur Santé de Malakoff Médéric. « La charte que nous proposons aujourd’hui est le résultat de trois années de travaux menés avec l’Institut Curie pour concevoir un dispositif centré autour de la patiente qui, au-delà des soins, intègre les dimensions sociales, familiale et professionnelle de sa vie », précise Laurent Borella.

Ce programme sera déployé courant octobre dans les établissements qui ont déjà travaillé sur l’évaluation du parcours patient avec l’Institut Curie en Ile-de-France, puis progressivement à tout établissement public ou privé qui souhaitera y souscrire.
« Cette charte est un guide qui nous permet d’améliorer la qualité de prise en charge des patientes atteintes d’un cancer du sein dans notre établissement. Elle est un gage de qualité et d’efficacité pour nos patientes et un atout majeur pour nous conforter comme établissement référent en cancérologie », se félicite Vincent Villefranque, responsable de la chirurgie gynécologique à l’hôpital Simone Veil, Groupement Hospitalier Eaubonne-Montmorency.

Les chiffres clés

Cancer féminin le plus fréquent avec 54 000 nouveaux cas¹ estimés en 2015 en France et deuxième cancer dans l’ensemble de la population après celui de la prostate, le cancer du sein est un problème majeur de santé publique. Si l’incidence du cancer du sein a fortement augmenté jusqu’en 2005, elle tend depuis à diminuer, tout comme la mortalité même si ce cancer reste encore le plus meurtrier avec 12 000 décès chaque année.

• Âge moyen au diagnostic en France = 63 ans¹
• 86 % des patientes sont en vie 5 ans après le diagnostic¹.
• 12 000 femmes doivent subir une mastectomie¹.
• Seuls 60 % des femmes qui travaillent reprennent une vie professionnelle après la maladie².
• 6 700 patientes prises en charge chaque année à l’Institut Curie dont 2 500 nouveaux cas, ce qui représente plus d’un quart des cancers du sein en Ile-de-France.
• Plus de 17 % des patientes de l’Institut Curie participent à des essais cliniques.

¹ Source : INCa 2015
² Source : INCa Juin 2014

À propos de l’Institut Curie

L’Institut Curie, acteur de référence de la lutte contre le cancer, associe un centre de recherche de renommée internationale et un ensemble hospitalier de pointe qui prend en charge tous les cancers y compris les plus rares.
Fondé en 1909 par Marie Curie, l’Institut Curie rassemble sur 3 sites (Paris, Saint-Cloud et Orsay) plus de 3 300 chercheurs, médecins et soignants autour de ses 3 missions : soins, recherche et enseignement.
Fondation privée reconnue d’utilité publique habilitée à recevoir des dons et des legs, l’Institut Curie peut, grâce au soutien de ses donateurs, accélérer les découvertes et ainsi améliorer les traitements et la qualité de vie des malades. Pour en savoir plus : www.curie.fr